Le mystère de la personne
Du principe personnel dans l'Être divin et dans l'être humain
Archimandrite SOPHRONY
Extraits de "Voir Dieu tel qu’il est" Chapitre 13, page 223 Editions CERF Sel de la Terre
On peut observer deux mouvements dans l'univers spirituel de l'humanité. L'un est négatif. Sous sa forme grossière, il se manifeste dans la dynamique - en constante accélération - de la chute : dans le nihilisme banal et la dissolution des mœurs. Sa forme sublimée est, elle, luciférienne ; c'est d’elle qu'il est question dans le livre de la Genèse (voir Gn 3, 5). L'essence de cette forme subtile réside dans le fait que la créature, à qui fut accordé le don de la libre autodétermination, rejette le commandement de Dieu ; elle le considère comme une limitation - imposée de l'extérieur - à son élan vers une auto-affirmation absolue, vers l'autodéification. L'autre mouvement est positif, ascendant. Il s’exprime par le désir d'être éternellement uni avec notre père « qui est aux cieux ».
Dans le même temps, nous observons dans les cœurs et les esprits des hommes deux tendances opposées. Les uns cherchent à se dépouiller de la forme terrestre de l'existence : ils se représentent, dans leur imagination, le grand repos de la transcendance mystique du non-être. D'autres, en revanche, s'inspirant de la parole du Christ : « Le Royaume des cieux souffre violence, et ce sont les violents qui s'en emparent » (Mt ll,12), entreprennent un douloureux combat ascétique pour vaincre la corruptibilité liée à notre état de créature : « Nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie, (2 Co 5,4).
Dans la lumière du Christ
Saint Jean de Cronstadt
Lorsque tu pries pour l’humanité, mais sans profondeur,
ton âme est abattue car Dieu n'aide pas une telle prière.
Mais dès que tu te mets à prier du fond du cœur pour tous les hommes,
tu te sens irradié, tu te sens léger
car le Seigneur écoute favorablement une telle supplication.
Le jugement dernier et l'amour
Homélie de Mgr Syméon, higoumène du Monastère Saint-Silouane, le 10 mars 2024
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Nous sommes dans le temps de préparation au jugement et ce jugement a commencé déjà depuis la création ; il est évident qu’après ces paroles que nous avons entendues cela doit susciter dans nos cœurs une attention particulière : il faudrait que nous soyons éveillés, éveillés à ce que Dieu attend de nous, or Il nous l’a dit dans l’Evangile, c’est très clair ; en résumé, il s’agit d’aimer, d’aimer notre prochain, d’aimer le pauvre, d’aimer le souffrant, d’aimer le prisonnier, d’aimer l’étranger, etc., aimer …
"Qu'il vienne à Moi et qu'il boive !"
Saint Philarète de Moscou
SERMON POUR LA CONSECRATION DU TEMPLE DE LA PROTECTION DE LA TRES- SAINTE MERE DE DIEU (dans l’édifice de la prison principale de Moscou) 18 septembre 1852
« Jésus se tenait debout, et appelait en disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. » Jean vii, 37
Au milieu du temple de Jérusalem se tenait le Christ Sauveur, et, à la foule qui le remplissait a l’occasion d’une grande fête, il répétait à haute voix cette invitation : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Qui ne ressentirait la soif à cette invitation, si déjà il ne la ressentait auparavant ? Qui ne désirerait s’approcher du Christ et goûter le breuvage qu’il présente?